ARCHITECTURE - URBANISME - CONCOURS
VILLAGE REILLE
180 LOGEMENTS (75014)
ARCHITECTURE - URBANISME - CONCOURS
VILLAGE REILLE
180 LOGEMENTS (75014)
  • PROGRAMME

    180 logements collectifs et intermédiaires en accession et social qui s’articulent autour d’un jardin commun

  • MAITRISE D'OUVRAGE

    IN’LI & Emerige

  • MAITRISE D'OEUVRE

    Lambert Lénack mandataire (126 log), JAGG (54 log), Vizea, B52,
    Paris Ouest Construction (entreprise de construction)

  • MISSION

    Concours conception réalisation

    projet finaliste

  • BUDGET

    28 millions d’euros

  • LIEU

    Paris 75014

Le Village Reille est le résultat d’une histoire passionnante de relations entre architecture et patrimoine végétal, entre construction et bien-être dans un cadre paysager intime et émouvant.
Nous avons imaginé ce projet comme une poursuite de cette histoire, comme une nouvelle trace qui s’invite dans cet univers idyllique.
Trois typologies d’immeubles s’organisent autour de trois jardins. L’échelle des constructions est déterminée en fonction des espaces libres auxquels elles s’adressent.
La nature constructive des immeubles du Village Reille et leurs relations au paysage invitent à poursuivre le travail d’assemblage sophistiqué de matériaux minéraux. La finesse des modénatures des pièces en ciment moulé de la Chapelle et l’assemblage de pierre de calcaire et béton clair dans le couvent produisent une architecture à la fois ornementale et ordonnancée.

La place Sibelle
Le recul sur l’avenue de la Sibelle accueille un grand bâtiment d’angle qui dialogue avec les dégagements visuels ouverts notamment par le square de la ZAC Alésia Montsouris. Ce vaste parvis au débouché de l’impasse Reille est qualifié par l’entrée de l’école et le restaurant situé en rez-de-chaussée.
L’architecture de l’immeuble propose un travail de stratification avec un socle commercial relativement stable et massif, un registre inférieur de quatre niveaux caractérisés par des linteaux partiellement tamponnés, et un registre supérieur de cinq niveaux qui présente des ébrasements et des linteaux biseautés. La variation du dessin, qui interprète l’architecture d’assemblages minéraux du Couvent, recherche l’idée d’élancement et d’allégement en direction du ciel. Les loggias d’angle proposent une sous-face en caisson qui leur confère à la fois une certaine intériorité et une ouverture panoramique. Le couronnement en duplex participe de l’effet d’élancement général de la figure.

Le Jardin Haut
Le Jardin Haut consacre la figure du « square intérieur » installé au chevet de la Chapelle. Le registre régulier des hauteurs vise à produire un espace très stable qui met à l’honneur l’architecture néogothique. Les architectures résidentielles interprètent avec beaucoup d’attention l’architecture du couvent, pour prolonger la logique d’accompagnement de la Chapelle comme figure exceptionnelle au centre.
Le dessin des immeubles, l’un par Lambert Lénack, l’autre par Jagg, sont délibérément très similaires avec une proportion horizontale des ouvertures qui vise à installer la stratification de l’espace autour de la Chapelle. Les trumeaux en pierre de taille portent des linteaux en béton préfabriqués. Les niveaux bas de l’immeuble exposé ouest proposent une manière de citation des appuis obliques du Couvent. En tous points, les immeubles proposent une expression de « rationalité ornementale » qui relie tout le projet.
Les façades exposées à l’ouest recherchent des vues biaises vers le sud avec des baies en angle et des fonds de loggias tamponnées en bois. Les façades sud s’ouvrent généreusement et se protègent des rayons solaires par des loggias profondes.
Le jardin potager est dessiné dans l’esprit d’un « jardin de curé » très simplement composé autour de la sculpture centrale. Il participe de l’EVP du site.

Le Petit Bois
Le Petit Bois est la part la plus riche de l’EVP avec une situation caractéristique en creux. Le projet propose de prolonger ce niveau bas jusqu’à l’impasse Reille au travers d’une perspective ouverte. Le Jardin Bas autour duquel s’organise l’îlot est du projet est ainsi conçu comme un espace de biodiversité. Une vue biaise s’oriente vers le nord-ouest du site vers le potager et le square Claudius Petit et d’Alésia-Montsouris.
L’étagement des volumes est conçu de telle sorte que les immeubles les plus bas sont disposés au sud pour que l’ensemble du programme puisse bénéficier d’un dégagement vers le sud, la Chapelle et le Petit Bois.
La minéralité de l’architecture prend tout son sens dans son rapport à la Chapelle et au Couvent. Les arcs en plein cintre des immeubles les plus bas proposent un dialogue avec les arcs brisés de la Chapelle qui culminent sur un même gabarit de référence équivalent à R+2.
Construire en pierre permet de limiter l’impact du chantier, mais c’est aussi une des solutions les plus vertueuses en termes d’empreinte carbone. La pierre présente les avantages principaux d’avoir une excellente inertie thermique, d’être économe en énergie et d’être pérenne.